phobie sociale

Témoignage de Saetta.

Je me présente, Guillaume 18 ans.

Cela va bientôt faire plus de quatre ans que je suis atteint de la Phobie Sociale. J’ai toujours été un garçon sensible calme, timide et fragile. Au collège j’étais aussi la cible des bousculades, des moqueries et des insultes sans que je ne demande rien à personne. J’ai eu la chance de faire mes deux premières années de collège avec ma cousine que j’adorais tant. En me défendant contre les « mauvais garçons » entre les cours et pendant les récréations elle ma donné la force de supporter leurs insultes que je subissais ce qui ma aider à réussir ma 6e et ma 5e .Pour un différent choix de langue vivante 2, je n’avais plus ma cousine à mes côtés en cours c’est la que l’enfer à commencé. Je devais subir tout ce mal qu’elle m’aider à surmonter mais tout seul je n’y suis pas arrivé…

Au fil de l’année je manquai plusieurs demi-journées allant ainsi jusqu'à des journées entières à chaque fois que j’eut parvenu a trouver une excuse au près de ma mère pour ne pas y aller .Comment lui décrire cette angoisse, ce mal qui me rongeait à la simple pensée de partir à l’école, je n’avais que 14 ans les mots me manquaient et pour moi personne ne pouvais me comprendre, moi-même je ne comprenais pas. Un matin, après avoir surmonté l’angoisse, je suis parti à l’école plutôt de bonne humeur et confiant, mais une fois devant la grille du collège j’ai ressenti le mal me ronger de nouveau j’ai craqué et pleurer devant la grille puis suis retourné en courant à la voiture et j’ai supplié ma mère de me ramener à la maison. C’est ce jour qui a fait prendre conscience à ma mère que j’avais une terrible maladie. Une phobie Sociale, annonça mon premier Psychiatre. Pour me soigner il me prescrit des médicaments me faisant passer par des tas d’effet secondaires désagréables, j’ai pris vingt-cinq à trente kilos en à peine cinq mois avec le premier « remède » et j’ai eu la mâchoire bloquée (bouche ouverte) avec le second (pendant environ cinq heures, le temps d’aller à l’hôpital le plus proche, le temps aux infirmières d’aller à la pharmacie chercher le médicament qui devait empêcher cet effet de se produire et me donner le double de la dose que mon psy m’avait conseillé).

A la maison, je me réfugiais dans les jeux vidéo, surtout les jeux de rôles qui me permettaient « de m’évader » et rejoindre un monde merveilleux souvent un monde dans lequel j’aurai préféré vivre. Je m’énervais souvent, que ce soit pour un oui ou pour un non, je haussais la voix et même criais plus fort que ma mère, les disputes éclataient souvent, je n’ai jamais voulu être dans cet état, je n’arrivais plus à me contrôler, c’était comme si crier était ma seule façon d’appeler à l’aide et me vider de toute cette souffrance canalisée au fil des jours.

Mon état ne s’améliorant pas et après avoir parlé de tout ceci à mon psychiatre il conseilla a mon grand frère, ma mère ainsi qu’a moi de m’hospitaliser quelques jours dans un hôpital psychiatrique. J’ai accepté après que ma famille m’a promis que tout serait fini ensuite. Obsédé par cette idée j’ai accepté sans plus attendre. Arrivé dans l’établissement, je remarqua que c’était exactement aussi « moche » que dans les films. Mon angoisse était plus forte que jamais à cet instant. Le psychiatre prit mon grand frère et ma mère dans une salle de réunion et me laissa attendre devant. Je les observais entouré d’infirmières qui me posaient des questions dont je ne faisait pas attention comme si elle ne voulaient pas que je voient ce qui se passait dans la salle de réunion. Je vis par la fenêtre des larmes couler du visage de ma mère et la colère monter sur celui de mon frère. Je ne pouvait plus attendre et me demandais ce qui se passe plus longtemps, affolé et apeuré, je rentra alors dans cette maudite salle et demanda ce qui se passait. Je ne me souvient juste de ces quelques mot criés par mon frère : « Mon petit frère n’est pas un animal ! » ceux-ci dis, on retourna à la voiture où j’ai demandé plus d’explication sur ce qui s’était passé : Le psychiatre voulais me faire enfermer dans une salle sans fenêtre, sans habit et sans visite les premières 24 heures.

Après ces malheureux évènements mon moral était au plus bas, souvent j’eut des envies de suicides pour mette fin à ce mal et ainsi ne plus jamais souffrir mais je n’aurai fait aucune tentative et j’en suis heureux maintenant, oui, car même si un an et demi s’est écoulé depuis, que je n’arrive toujours pas a sortir quand j’en ai envie, j’ai rencontré des personne formidables sur Internet, des gens pour qui je compte, pour qui je suis quelqu’un et surtout Marie ma meilleure amie que j’aime plus que tout qui ma redonné l’espoir ainsi que l’envie de continuer de me battre contre cette maladie et surtout elle ma redonné goût à la vie.

Aujourd’hui, j’ai repris confiance en moi je sais que je vaut quelque chose, j’ai aussi repris confiance en les psy, je suis suivi par un Psychologue depuis Juin 2003, une personne qui partage mon combat contre la phobie sociale. J’ai commencé une formation informatique a distance, j’ai retrouvé le plaisir d’étudier et d’apprendre.

Je voudrais avant tout remercier toute les personne qui m’ont aidé à me sentir mieux jusqu’à maintenant : Ma famille, mes amis du net, mon docteur, mon dentiste qui à pris le temps de venir chez moi avant le premier rendez-vous pour me mettre en confiance avec lui, le vendeur du magasin de jeux vidéo qui est super sympas, et je finis par Marie qui me donne une très belle et sincère amitié.

J’encourage toutes les personnes hésitantes à témoigner de le faire vraiment.

Je vous remercie vous aussi, qui m’avais donné la force de témoigner, c’est un grand pas de fait pour moi. Merci...

Saetta.

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